Cette expression est la traduction de la citation latine : Panem et circenses issue des Satires de Juvénal.
Cette citation sous-entend que les politiques savent que les disettes conduisent aux révoltes. On s'en garde donc en permettant à tous l'accès à la consommation à tout va. La baisse des prix est une obsession. Qu'importe pour le consommateur soucieux de son porte-monnaie si les agriculteurs gagnent une misère et si les produits vendus proviennent de pays où l'on sous-paie les travailleurs.
Elle signifie aussi que les politiques endorment la masse populaire par les jeux. Les jeux d'argent qui, à y bien réfléchir, ne sont que du vol organisé et légal, font rêver, donc patienter. Les jeux télévisés, comme les jeux sportifs, la télé-réalité, le cinéma, les festivals, césars et autres oscars, conduisent les téléspectateurs à vivre par procuration ce qu'ils ne vivront jamais. Béate devant le petit ou le grand écran, s'identifiant pendant le spectacle aux acteurs parfaits retouchés à souhait, la population hypnotisée reste sage...
Les jeux violents sont censés exprimer sans trop de dangers pour la société la violence qui sourd dans la population. Jeux vidéo de guerre, jeux cruels tels que la corrida qui a fait l'objet de détractions récentes, bagarres entre supporters sportifs, ..., remplacent avantageusement les violences urbaines... Les politiques peuvent donc fermer les yeux sur les dérapages, ou les considérer comme négligeables...