Boirobert, l'abbé de Cérisy, Chapelain, Desmarets, Godeau, Gombauld, Giry, Habert, Malleville et Serizay se réunissent 1 ou 2 fois par semaine, rue saint Martin, Chez Valentin Conrart (1603-1675)érudit protestant et secrétaire du roi. Ils s'entretiennent d'affaires de nouvelles, de belles- lettres.
1633 l'humaniste François Le Metel, seigneur de Boisrobert (1592-1662), secrétaire du cardinal de Richelieu, lui recommande ce groupe dont il fait partie.
1634 Richelieu leur fait demander s'ils ne voudraient pas faire "un corps" et s'assembler régulièrement sous une "autorité publique". En janvier ils acceptent, certains avec réticence.Richelieu les invite à augmenter leur nombre (déjà porté de 9 à 12, il passe alors à 28)et à délibérer sur la forme, les statuts et la nature d'occupations qu'ils donneraient à leur compagnie. Ils hésiteront entre les noms d' Académie éminente, Académie des Beaux-Esprits, académie de l'Eloquence. Finalement, le 20 mars Richelieu leur donne le nom d'Académie française et Conrart devient leur secrétaire, poste qu'il garde jusqu'à sa mort en 1675,créant la fonction de secrétaire perpétuel.
1635 tout étant terminé les lettres patentes (scellées par Séguier le 4/12/1634 et enregistrées le 10/07/1637 par le Parlement) qui constituent définitivement L'Académie francaisesont délivrées.Elles fixent le nombre des académiciens et donnent à l'Académie pour principal objet le perfectionnement de la langue française.